Qu’est-ce que les soft skills ?
Il existe deux types de compétences.
D’un côté, les compétences techniques et pratiques, comme savoir lire et écrire, maîtriser un outil ou parler une langue étrangère. Ce sont les hard skills. On peut les enseigner facilement et on peut les quantifier. Elles peuvent d’ailleurs être reconnues par un diplôme ou une certification.
Puis il y a les soft skills. Ces compétences ne sont pas liées au savoir-faire mais au savoir-être. On parle de communication, de créativité, de confiance en soi, d’ouverture d’esprit et d’intelligence émotionnelle. Tout ce qui peut faire la personnalité, les qualités ou le caractère d’une personne.
On a longtemps cru que c’était inné ou naturel : certaines personnes en profiteraient plus que d’autres. Ce n’est pas tout à fait vrai. On n’enseigne pas les soft skills comme on le fait pour les hard skills, mais elles s’apprennent aussi. Au contact d’autres personnes, en grandissant, en multipliant les expériences… Les soft skills évoluent à chaque nouvelle étape de la vie. Il y a d’ailleurs un synonyme pour ces compétences en anglais : les life skills (compétences de la vie). Aujourd’hui, les entreprises valorisent autant les hard skills que les soft skills. Même l’école s’y intéresse. Alors qu’elle donnait la priorité à la transmission de savoirs et de connaissances, elle change de stratégie pour inclure d’autres formats et d’autres activités au programme. C’est l’exemple des oraux, de plus en plus nombreux dans la scolarité des enfants, notamment au brevet puis au lycée.
Quelles soft skills développer chez l’enfant et l’adolescent ?
Parmi les soft skills pour enfants et adolescents, certaines sont plus importantes que d’autres :
- La créativité : la capacité à imaginer, à penser de manière différente, à générer des idées et à trouver des solutions innovantes aux problèmes. Un esprit créatif voit les choses sous un autre angle, fait des associations d’idées originales et s’ouvre à de nouvelles perspectives.
- La curiosité : la capacité à rester ouvert et motivé pour continuer à explorer et à comprendre le monde qui nous entoure. C’est le désir d’apprendre et de découvrir. Ce n’est donc pas (forcément) un vilain défaut, comme on nous l’a trop souvent dit.
- La persuasion : la capacité à susciter l’intérêt et l’adhésion des autres à ses idées. C’est être capable d’avancer les bons arguments, pour être efficace tout en restant éthique. Pour être persuasif, il faut donc être empathique et à l’écoute.
- La collaboration : la capacité à faire équipe, à unir ses forces avec d’autres personnes pour aller plus loin. C’est dépasser ses limites grâce aux compétences du groupe. Quand on apprend à collaborer, on apprend que 1 + 1 font plus que 2.
- L’adaptabilité : la capacité d’adaptation pour s’ajuster rapidement aux changements et aux évolutions. Cela demande d’être flexible, ouvert, mais aussi de pouvoir faire face à l’incertitude avec résilience. Pour s’adapter, il faut accepter l’idée que rien n’est acquis et être prêt à remettre en question certaines habitudes et croyances.