« Enfants et écrans », quels constats et quelles préconisations ? C’est l’objet du rapport de la commission d’experts mandatée par le Président de la République pour évaluer l’impact de l’exposition des jeunes aux écrans.
Chez Master Camp, nous avons eu l’occasion d’échanger avec plus de 2500 parents ces 8 derniers mois, et la problématique des écrans (sous toutes leurs formes) ainsi que des troubles qu’ils engendrent au quotidien est régulièrement au cœur de nos discussions.
Les écrans sont partout et n’ont jamais été aussi faciles d’accès pour les plus jeunes, souvent dès l’école primaire. Leurs conséquences négatives sur la santé et sur la qualité de la vie sociale ne sont plus à prouver.
Comment réagir ? Chez Master Camp, en tant que citoyens et parents, nous avons quelques pistes pour répondre à la question
Que dit le rapport sur les enfants et les écrans ?
« À la recherche du temps perdu » : le nom du rapport sur les enfants et les écrans est bien trouvé. En 2022, un foyer Français possède 10 écrans en moyenne, et les 16-19 ans passent 5h12 par jour sur un écran. Des jeux vidéo au streaming en passant par les réseaux sociaux, les algorithmes sont pensés pour les attirer sans cesse vers la lumière bleue.
Nommée par le Président en janvier, une commission de dix spécialistes a donc réalisé des entretiens et est partie à la rencontre de 150 jeunes. Si leur rapport souligne les avantages des nouvelles technologies (ces outils sont favorables à l’émancipation des ados et à l’accès à la connaissance), les conclusions tombées le 30 avril sont sans appel : il existe un lien toxique entre l’usage des écrans et nombre de pathologies telles que la dépression, l’anxiété, le manque de sommeil, la violence etc…
Pour cette raison, les spécialistes préconisent d'éviter les écrans jusqu'à 3 ans et d'attendre l'âge de 11 ans, c'est à dire l'entrée au collège, pour un premier portable sans connexion internet.
Dès le lendemain de sa publication, Emmanuel Macron a pris la parole sur les réseaux sociaux pour solliciter des actions concrètes et rapides.
Mais lesquelles ? Une fois que l’on connaît l’impact des écrans sur nos enfants, comment réagir ? Qui pour décider ? Quel équilibre trouver entre l’éducation au numérique et l’interdiction d’exposer les plus jeunes ?
Enfants et écrans : quelle est la vision de Master Camp ?
Chez Master Camp, nous avons pris le temps de lire les 142 pages du rapport.
Nous avons tout d’abord été déçus de ne pas y trouver des solutions à la hauteur de la gravité des problèmes que nous rencontrons en tant que parents. Les experts soulignent bien la corrélation entre l’utilisation des écrans et des fléaux comme l'obésité, la dépression, la malbouffe, la violence, le harcèlement ou encore le décrochage scolaire…
C’était déjà l’intuition des nombreuses familles avec lesquelles nous échangeons. Ces conséquences sur la santé sont celles d’une addiction, qui devrait donc être traité en tant que telle. Pourquoi alors ne pas éloigner le plus possible nos enfants des écrans jusqu’à leur majorité, comme cela est fait pour l’alcool et le tabac ? Qu’attendons-nous face à cette pandémie silencieuse ?
Revenons sur la recommandation du portable à partir de onze ans. Le rapport va plus loin, puisqu’il conseille l’accès à Internet sur les smartphones, mais sans réseaux sociaux, à partir de treize ans et avec accès aux réseaux sociaux éthiques à quinze ans. Sans cadre législatif, suivre cette recommandation sera un choix personnel, choix rendu particulièrement difficile par la pression sociale quotidienne ; qui n’a pas eu à vivre cette revendication de son enfant qui ne veut pas être le seul à ne pas avoir de smartphone ? qui n’a pas eu à batailler pour encadrer fermement un temps d’écran quotidien ?
En tant que parent, malgré des principes clairs, il est parfois difficile de lutter, en particulier lorsque l’école elle-même invite les enfants à se connecter. Les espaces numériques de travail (ENT) incitent au recours systématique aux écrans pour les devoirs ou consulter ses notes. Nous avons tous connu l’usage du cahier de texte, et ça semblait plutôt bien fonctionner ? Nous pensons bien entendu que l’éducation au numérique est essentielle pour aborder le monde du travail, mais que cette éducation ne passe pas par une connexion quotidienne à Pronote.
Enfin, le rapport soulève l’hypocrisie du « contrôle parental », ce mécanisme qui existe depuis 20 ans et fait reposer la responsabilité sur les épaules des parents… sans jamais faire reculer le temps d’écran.
Alors oui, en tant que parent, nous devons mieux donner l’exemple et réguler notre propre temps d’écran pour être crédible et fixer un cadre clair dans nos foyers. Cependant, sans une coalition large pour nous soutenir, nous resterons tels Sisyphe, à pousser notre rocher.
Des vacances loin des écrans pour vos enfants avec Master Camp !
La proposition 22 du rapport suggère de « peupler l’espace public d’alternatives aux écrans pour les enfants, et redonner à ces derniers toute leur place, y compris bruyante ». Les camps de vacances de Master Camp sont nés de ce même constat : redonner goût aux enfants à l’activité, à la découverte, à l’exploration, au jeu et à l’apprentissage. Loin des écrans !
Nous allons donc aller plus loin dans notre Charte de Bonne conduite signée par chaque participant et proposer l’interdiction de l’utilisation des téléphones pendant les activités, convaincus qu’une coupure est bénéfique et permet d’apprécier la vie de groupe au maximum.
Nos participants ont entre 11 et 17 ans. Ils sont répartis en petits groupes d’âge. Ensemble, ils s’inspirent et se stimulent pour partager des expériences collectives. C’est un camp à la journée, ce qui signifie que votre enfant rentre chaque soir, toujours avec de belles histoires à raconter. Dans notre programme, nous prévoyons une prise en charge complète avec activités, transport et pique-nique inclus. En attendant d’autres actions concrètes et une vraie législation, les vacances sans écran sont déjà chez Master Camp !